L’état de l’art du Cloud pour les PME en 2016

Le Cloud dans les PME en 2016

Le Cloud entre de plain pied dans l’univers des PME suisses. Fiable, flexible, souple et bon marché, il s’accorde parfaitement aux moyens parfois limités de ces sociétés. Les outils à leur disposition sont nombreux. Avant la pause estivale, tour d’horizon des tendances du Cloud dans la jungle des petites entreprises.

Les PME : la prochaine cible du Cloud

Les grandes entreprises ont été les premières à tirer parti du Cloud. Question de moyens, et d’économies d’échelle. Mais les outils se sont adaptés aux besoins des petites organisations. Notamment avec le développement des applications SaaS, c’est-à-dire la location de logiciels prêts à l’usage (par opposition à la location d’infrastructure). L’exemple le plus typique : votre messagerie Exchange en ligne, qui remplace avantageusement votre bon vieux serveur. Et là ou les grands groupes exploitaient directement le Cloud, l’émergence de sociétés spécialisées, jouant le rôle d’intermédiaire, facilite dorénavant la mise en oeuvre de solutions Cloud pour les PME, souvent dépourvues de service informatique.

La professionnalisation des outils grand public

Les grands groupes informatiques ne s’y sont pas trompés. Ils font feu de tout bois pour investir le champ Cloud des entreprises de petite taille. Soit en créant des applications dédiées, telles que Slack, l’outil collaboratif de référence. Soit en adaptant leurs produits issus du grand public : Facebook a lancé il y a peu sa déclinaison professionnelle, Facebook @Work. Les géants historiques ne sont pas en reste, et poussent leur outils professionnels tels qu’Office365, Yammer ou Google Apps for Work. Le matériel s’adapte aussi, avec l’arrivée de tablettes en entreprises, dédiées au travail nomade : Apple iPad Pro, Microsoft Surface Pro.

Chaque application doit désormais être capable de venir se connecter et s’authentifier sur les comptes d’entreprise existants

Un besoin fort d’intégration

Pour s’implanter durablement, les éditeurs Cloud ont donc compris qu’ils ne pouvaient pas se contenter de laisser des utilisateurs professionnels utiliser simplement leurs outils grand public. S’adresser à une entreprise, c’est aussi prendre en compte son organisation, ses processus. L’intégration entre les outils Cloud, afin de proposer une ensemble cohérent, est une priorité. Tout comme la nécessité de gérer les accès aux différentes applications de manière centralisée. La gestion des accès et des identités (IAM, Identity Access and Management) est devenue une problématique centrale. Chaque application doit désormais être capable de venir se connecter et s’authentifier sur les comptes d’entreprise existants (typiquement, vos comptes Windows). Sous peine de se voir définitivement rejeter.

Des nouveaux acteurs innovants, qui bousculent le marché

L’informatique d’entreprise a longtemps été la chasse gardée d’acteurs majeurs, tels que Microsoft ou IBM, qui ont fait la pluie et le beau temps sur ce marché pendant des décennies. Mais le Cloud est désormais un métier de spécialistes, et les PME se retrouvent confrontés à de nouveaux fournisseurs. Exemple typique, Amazon Web Services, leader mondial des services Cloud, n’existait pas il y a dix ans. Les acteurs historiques, s’ils réduisent leur retard, restent toutefois à la peine. Ils ont pris le virage du Cloud avec du retard, et de par le poids de leur existant, éprouvent du mal à innover aussi rapidement que les leaders. En Suisse, Swisscom est actif dans le Cloud, mais c’est Exoscale qui mène la danse. Qui a d’ailleurs récemment reçu un soutien financier de… Swisscom Ventures.

Les fournisseurs Cloud ont réalisé de réels efforts pour donner des gages aux petites entreprises

Une informatique à l’échelle industrielle, même pour les petits

Un des atouts du Cloud pour les PME, c’est de pouvoir disposer d’outils et de prestations jusqu’alors inaccessibles. C’est d’ailleurs une des facettes les moins visibles du Cloud. Que votre entreprise compte 10 ou 10’000 employés, le paiement à l’usage des ressources vous autorise à utiliser les mêmes moyens que votre voisin, pourtant bien plus gros. Là où, il y a quelques années, un investissement de quelques millions instaurait une barrière à l’entrée infranchissable. Une micro structure peut désormais concurrencer une très grosse entreprise, car elle n’a plus à mobiliser des moyens financiers considérables pour une informatique évolutive et solide. Les freins à l’innovation et la concurrence sont de facto levés.

Une guerre des prix favorable aux petites structures

Conséquence de cette industrialisation : une lutte farouche sur les prix. Les infrastructures Cloud industrielles doivent être remplies le plus rapidement possible, et la masse critique pour atteindre la rentabilité est toujours plus élevée. Seul moyen pour occuper rapidement ses serveurs : faire basculer le marché par des baisses de prix fortes et répétées. Conséquence : là où seules de grandes entreprises utilisatrices pouvaient obtenir rapidement un retour sur investissement en misant sur des économies d’échelle, les coûts devenus faibles permettent aux petites entreprises de tirer parti du Cloud même pour des infrastructures limitées. Les seuils d’entrées sont désormais plus que limités.

En Europe, la densification est en marche

Des réseaux globaux, pour coller aux exigences locales

Autre conséquence de cette industrialisation : des réseaux Cloud de plus en plus étendus. Atteindre la masse critique sous-entend d’aller chercher les clients partout. Le Cloud est global. En Europe, la densification est en marche. Chacun vient ancrer sa présence plus profondément, pays après pays. Après l’Irlande et l’Allemagne, Amazon annonce une implantation en Grande-Bretagne. En France, OVH (le premier hébergeur européen) s’implante sur le continent américain, aux Etats-Unis et au Canada. Les acteurs plus modestes mais spécialisés, tels qu’Exoscale en Suisse, suivent aussi cette tendance : extension à l’international et rachat de sociétés participent à cette croissance. Microsoft pousse le bouchon encore plus loin, en confiant l’exploitation de leur Cloud Azure en Allemagne à une tierce partie, afin de contourner la législation US.

Une sécurité sans faille

Dernier point, et non des moindres : le Cloud offre désormais aux PMEs des niveaux de sécurité inédits. La sécurité reste le frein principal de l’adoption du Cloud dans les petites entreprises. Souvent par méconnaissance, ou par habitude d’avoir la main – au sens propre du terme – sur ses données. Les fournisseurs Cloud ont compris depuis longtemps que faire sauter ce verrou constituait la clé du succès. Ils ont donc réalisé de réels efforts pour donner des gages aux petites entreprises. Certificats de sécurité gratuits, certifications en tous genres (notamment PCI-DSS pour les paiements par carte), encryption des données et gestion autonome des clés. Tout est mis en oeuvre pour rassurer les entreprises utilisatrices. A tel point que ce que proposent les fournisseurs est bien souvent sur-dimensionné. Mais qui peut le plus…

On le voit, les conditions d’implantation du Cloud dans les PME sont toutes réunies. Avec à la clé, des gains en compétitivité, la conquête de nouveaux marchés et une transformation profonde de l’activité. A vous maintenant de faire le tour de la question, et de vous jeter à l’eau. Evidemment, un petit coup de main ne serait pas de trop, non ? Contactez Steel Blue pour évaluer votre situation et définir les outils qui seront les plus adaptés à votre cas. Rien ne sert de sauter dans le grand bain sans prendre quelques cours auparavant…

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