Copilot : l’intelligence artificielle de Microsoft au service des PME

Microsoft Copilot

Impossible d’avoir raté l’information : l’intelligence artificielle a débarqué. Pas une semaine sans une annonce sur le sujet le plus « hype » du moment. Microsoft n’échappe pas à la règle, et fait feu de tout bois avec son produit Copilot. Cette IA générative intègre notamment Microsoft 365 pour aider les PME. Pour quels usages ? Eléments d‘information.

Contrairement aux apparences, l’intelligence artificielle n’est pas nouvelle. Ce concept était simplement cantonné depuis des décennies aux laboratoires de recherche et à quelques applications spécifiques et confidentielles. La vraie nouveauté, c’est sa généralisation dans tous les secteurs d’activité. Pourquoi maintenant ? Parce que la numérisation à fait exploser les données qui nous entourent. Et que nous avons maintenant la capacité de les traiter.

Le bon timing

C’est donc bien la combinaison de ces deux facteurs – le volume des données à disposition et la puissance de calcul – qui permet à l’intelligence artificielle de prendre son envol. Et notamment celle qualifiée de « générative », c’est-à-dire celle capable non seulement d’analyser des données, mais aussi d’en produire de nouvelles.

Si le leader du moment, celui dont tout le monde parle, est ChatGPT, Microsoft se lance évidemment aussi dans la bataille, du haut de sa première marche des éditeurs de logiciel. D’ailleurs, les deux sociétés ne sont pas vraiment concurrentes sur le marché. Rappelons que Microsoft détient une large part d’OpenAI – la société mère de ChatGPT – ce qui lui a valu une enquête de l’Union Européenne au début de l’année 2024.

La sortie du PDG d’OpenAI en début d’année, en direction de Microsoft, a forcément éveillé quelques soupçons. Il est depuis rentré au bercail.

Chez Microsoft, vous interagirez donc avec Copilot. La force réelle de ce produit réside dans le fait qu’il est intégré dans Microsoft 365, la suite d’outils et de services collaboratifs en ligne. Ce qui le rend donc d’autant plus facile d’accès et pratique, puisque les outils où il s’installe sont ceux du quotidien, comme Word, Excel ou Outlook. Mais dans la vie réelle, que peut-on en attendre ? C’est ce que nous allons voir.

Copilot et son « prompt »

Comme toute bonne IA qui se respecte, Copilot interagit avec vous au travers d’un « prompt », c’est-à-dire une invite qui vous permet de définir votre requête. Celle-ci est exprimée avec les mots du quotidien, et il n’est donc pas nécessaire de maîtriser un langage de programmation. Vous formulez votre requête en langue naturelle et Copilot s’exécute. Un exemple ? « Rédige-moi un article de 5000 symboles sur les usages de Copilot dans les PME suisses en respectant la forme des articles de blog de Steel Blue »…

Rassurez-vous, c’est encore un humain qui écrit ces lignes. Mais concrètement, Copilot peut aller assez loin pour vous aider à améliorer votre productivité en réalisant des tâches à faible valeur ajoutée. Au quotidien, vous pourrez lui demander d’analyser et résumer des documents, synthétiser une réunion et en lister les points d’actions, analyser vos emails et identifier les priorités, organiser des réunions en définissant l’ordre du jour, ou analyser des données dans un fichier Excel.

Les possibilités semblent infinies. C’est à la fois intrigant et un peu effrayant.

Copilot peut notamment comprendre des notions complexes, telles que le ton employé dans une communication, si l’on veut qu’il soit formel par exemple. Il peut aussi identifier les questions clés et les points en suspens suite à des échanges d’email. Ou encore demander à ce que la génération de diagrammes dans un fichier soit claire et précise. Et évidemment, vous pouvez affiner votre prompt au fil des requêtes pour aboutir au résultat attendu.

Tout cela signifie que Copilot accède à vos données. Toutes vos données. Et notamment celles que vous stockez dans les services Microsoft. Ca n’est en fait pas nouveau, ne soyons pas naïfs. Mais ce qui peut surprendre, ou inquiéter, c’est la capacité à exploiter ces données. Ce que Copilot, ou toute autre IA générative, nous offre aujourd’hui est utilisé depuis longtemps par ceux qui stockent ces données.

Coût et sécurité en jeu

Une fois l’émerveillement passé, il faut bien se rendre à l’évidence : Copilot pose deux soucis fondamentaux. Le premier concerne la confidentialité, le second la sécurité des données. Si la protection des données a depuis longtemps été mise à mal par les réseaux sociaux, l’utilisation d’une IA générative permet de mieux percevoir l’ampleur du phénomène. Autrement dit : voici ce que permettent de faire toutes les informations que vous avez, sciemment ou pas, abandonnées sur l’autel de la numérisation.

Quant à la sécurité, on peut imaginer que vos données doivent transiter par de nombreux systèmes, où elles se trouvent répliquées pour être ingérées, mâchées, et digérées. Avec des risques évidents de fuite. Sur ce point précis, Microsoft assure que toutes les règles de protection de données que vous auriez mises en place ne sont pas remises en cause par Copilot. Notamment, la gestion d’étiquettes de confidentialité sur vos fichiers est reprise dans l’outil. A voir.

Pour autant, on imagine facilement que Copilot remportera un franc succès. Sa simplicité d’usage, et surtout son intégration poussée dans l’environnement Microsoft faciliteront son adoption dans le monde des PME. Restera la question des coûts. A près de 27 francs par mois par utilisateur – payable d’avance pour 1 an, Copilot est plus onéreux que la licence Microsoft 365 classique des petites entreprise (version Business Premium). Les bénéfices de son usage devront donc être importants et rapides. Et pour le savoir, il n’y a évidemment qu’une solution : le tester. Alors, à vos prompts !

Emmanuel Dardaine

emmanuel dardaine expert cloud

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